Assat, notre histoire au fil de l’eau
Il fait bon vivre à Assat
Situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques, à 8km de Pau, le village compte 1900 Assatoises et Assatois. Cette ancienne bastide béarnaise s’étend en bordure du Gave de Pau. Son pont suspendu, refait en 1938, est l’un des ouvrages d’arts parmi les plus connus du secteur.
A quelques encablures de Pau, avec une vue imprenable sur les Pyrénées, la commune compte aujourd’hui 1 900 habitants. Attachée à la valorisation de sa production maraîchère, notre commune, située entre plaine de Nay et bassin de vie palois, dispose d’atouts qui séduisent beaucoup de nouveaux résidents. Située à proximité immédiate du pôle aéronautique Safran de Bordes, Assat dispose de toutes les commodités tout en offrant un cadre de vie agréable.
Un peu d’histoire
Non loin du château de Durfort, un ancien gué permettait aux troupeaux en transhumance venant de la vallée d’Ossau de rejoindre les landes du Pont-Long (au nord de Pau).
Il semble que vers 1280, une bastide est créée par Gaston VII Moncade. En 1391, elle est mentionnée comme la plus ancienne du Béarn. Elle est peu peuplée, de sorte que cette année-là Gaston Fébus en confirme les droits, mais la rattache au village voisin et plus ancien d’Assat qui, après diverses péripéties, finit par en racheter les terres en 1606.
Cette histoire explique la structure très particulière du village d’Assat. La partie bastide est limitée à quelques rues parallèles assez courtes encadrant une place, petite comme celles des toutes premières bastides béarnaises.
Au-delà, les rues sinueuses prennent le relais et révèlent la structure de l‘habitat traditionnel antérieur à la bastide: celle des maisons casalères (fermes et dépendances juxtaposées), entre lesquelles la voirie serpentait. Aujourd’hui ces rues sont bordées de murs en galets du gave, interrompus par les portails.
Majestueux pont d’Assat
C’est au XIXème siècle que fut construit le premier pont d’Assat, surplombant l’ancien passage à gué, sur le Gave de Pau. Il a connu trois vies depuis sa création, entre 1849 et 1852 selon les plans de l’ingénieur Marc Seguin. A l’époque, les entrées de pont étaient fermées par des portails en fer forgé. Un péager avait même été installé par le concessionnaire !
Racheté en 1870 par le Département, il fut ensuite fermé pour cause de danger, puis reconstruit en 1888. Une fois encore, il ne résista pas au temps.
Ce n’est en qu’en 1938 qu’il prend son véritable élan. Depuis cette date, l’architecture de cet ouvrage d’art n’a pas évolué, même si une grande restauration a été effectuée en 2005.
Chronologie sommaire
10 000 ans avant JC et période antérieure : des outils en pierre taillée
La zone des coteaux entre les vallées du gave et celle de l’Ousse était parcourue et probablement habitée : de nombreux bifaces en pierre taillée ont été trouvés sur le territoire d’Assat.
-8000 à –4000 : des outils en pierre polie
Des outils en pierre polie attestent d’une occupation humaine sur le versant sud du coteau d’Assat.
Premier siècle av. J.-C. : le castéra d’Assat
Le site du castéra d’Assat, actuellement sur la commune de Bordes est fortifié : talus, fossé, enceintes.
Cette fortification est probablement destinée à surveiller et contrôler le gué du gave de Pau utilisé dans les périodes de transhumance entre la montagne (vallée d’Ossau) et les pâturages des landes du Pont-Long.
Les fouilles effectuées à diverses reprises ont livré des débris d’amphores destinées au transport du vin.
Jusqu’en 980, on ne trouve aucune trace archéologique ni aucune mention écrite de l’existence d’Assat.
980 : les deux églises d’Assat
Le cartulaire de Lescar (cité, en 1640, par l’historien Pierre de Marca) atteste que l’église Saint-SeverSaint-Martin et Saint-Sever. d’Assat fut donnée en fief à un abbé de Lescar, vassal du duc de Gascogne. Il existe alors deux églises à Assat.
1117 – XIIe siècle : destruction de l’église Saint-Martin et premiers éléments d’un château.
Après de longs procès entre les seigneurs d’Assat et l’évêché de Lescar, Sicard d’Assat, moyennant d’importants dédommagements, accepte, en 1117, la suppression et la destruction de l’église Saint-Martin.
C’est au milieu du XIIe siècle que sont construits les premiers éléments en pierre du château d’Assat. Ce château contribuait à la défense de la frontière orientale du Béarn et contrôlant le gué du gave.
1280 : la bastide de Durfort
Vers 1280, Gaston VII de Moncade (dit aussi Gaston VII de Béarn) fait implanter la bastide de Durfort près du château : il s’agit d’augmenter la population dans la partie orientale du Béarn. Cette bastide est considérée comme la plus ancienne du Béarn.
1385 : 47 feux et 7 fiefs
Le dénombrement de 1385, organisé par Gaston Fébus, indique la présence de 47 feux ou « maisons ». On peut évaluer la population à 250 habitants.
De la fin du XVe siècle et jusqu’à la Révolution, Assat est partagée en 7 fiefs ayant chacun son seigneur (Comte de Béarn pour la bastide de Durfort, seigneurs de Saint-Aubin, Candau, Soumoulou, Castaing, Cauna et évêque de Lescar pour le fief dit du Prieur).
En outre, il existait un fief isolé au nord-est du village : la maison noble de Lanusse d’Assat. Paul Raymond note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn. La commune est alors qualifiée de première bastide de Béarn.
1557 : réformés et catholiques
Les deux cultes cohabitent de 1557 à 1570 : Assat est à la fois le capdeuil (chef-lieu) des paroisses catholiques de Bordes, Bezing, Meillon, Aressy et Narcastet et le siège des réunions (synodes) d’une partie des protestants de la plaine de Nay. Les deux communautés coexistaient et célébraient les offices à des heures différentes dans l’église.
1570 : abolition de la religion catholique
Après la guerre de 1569 qui épargna Assat, les biens des églises sont saisis sur ordre de Jeanne d’Albret. Le culte catholique est supprimé. Un pasteur est nommé à Assat.
1599 : rétablissement du culte catholique
Après la conversion d’Henri IV au catholicisme, le culte est de nouveau autorisé. Les biens saisis sont rendus en 1617. Les jurats d’Assat veillent à ce que catholiques et protestants vivent en bonne entente.
1683 : la déclaration générale de la communauté d’Assat
C’est un document important qui fait état des droits et devoirs de la communauté.
1789 : le cahier de doléances
Comme toute communauté, Assat, établit un cahier de doléances demandant l’abolition des privilèges seigneuriaux. L’histoire d’Assat se confond désormais avec celle de la France.
1850 : le premier pont d’Assat
Un pont suspendu, à péage, fut établi en 1850 à l’emplacement du gué et une nouvelle route fut établie pour rejoindre, au nord, celle de Pau à Soumoulou.
La mise à l’épreuve du Pont d’Assat en 1938
1860-1867 : construction du canal du Lagoin.
1867 : La Compagnie des chemins de fer du Midi a achevé la liaison Pau-Tarbes, la voie ferrée dessert désormais Assat qui dispose d’une gare.
1873 : construction d’une nouvelle église au centre du village, en remplacement de l’ancienne église romane située en bordure du gave, dans l’enceinte du cimetière.
1938 : inauguration du nouveau pont suspendu remplaçant le premier pont.
La mise à l’épreuve du Pont d’Assat en 1938
Liste des Maires d’ASSAT depuis la Révolution
1790-1791 | Jean Poeymirau |
1792-1796 | Pierre Biraben |
1796-1803 | Jean Bordenave, dit Lagahe |
1803-1804 | Jean-Pierre Vergez |
1804-1813 | Jean Poeymirau |
1813-1816 | Jean Laban |
1816-1826 | Pierre Dabancens |
1826-1830 | Isacq Ségassie dit Soubervielle |
1830-1835 | Jean-Pierre Pètre-Bordenave |
1835 | Joseph Saint-Lup |
1843-1847 | Pierre Nougué |
1847-1848 | N. Segassie |
1848-1853 | N. Mauhourat |
1853-1854 | N. Lamasou |
1854-1860 | N. Bacqué |
1860-1870 | Charles Sallé |
1870-1876 | Pierre Saint-Lup |
1876-1878 | Charles Sallé |
1878-1912 | Jean-Baptiste Pètre |
1912-1919 | Jean Pètre-Conderine |
1919-1929 | Bernard Vignau-Bégué |
1929-1935 | Joannès Bergeret |
1935-1944 | Jean Lanne |
1944-1953 | Joannès Bergeret |
1953-1977 | Gaston Eschaas-Tourné |
1977-1983 | Jean Marque-Bérot |
1983-2001 | Jean-Claude Duhieu |
2001-2009 | André Marque |
2008-2020 | Pierre Rodriguez |
2020- | Jean-Christophe Rhaut |